Boulimie: découragement total

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		par palabriolle (Orléans, 45)	Posté le 20-03-2011 à 15:33
J'ai tout essayé, tout. Je pensais que les régimes me sauveraient la vie, mais plus j'avance en âge, plus je m'enfonce dans une boulimie compulsive que j'arrive de moins en moins à contrôler. Je suis malade, fatiguée, déprimée, malheureuse à tel point que j'en deviens asociale, je n'ai envie de rien, j'en ai assez d'essayer pour rien, c'est trop d'épuisement, je suis à bout et je ne trouve personne pour me tendre la main. Je suis cruellement seule, tout le monde s'en fout, tout le monde à bien mieux à penser et pendant ce temps je suis là à pleurer comme une idiote paralysée par ses peurs et ses échecs. Je n'en peux plus. Je ne sais plus quoi faire pour sortir de ce cercle vicieux où la nourriture est autant mon allié que mon pire ennemi.

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	marise_diet répond	Posté le 04-01-2012 à 18:10
Bonsoir NANA, je comprends le deuil de ton papa, difficile de s'en remettre quel que soit notre âge quand il nous quitte. J'ai moi-même perdu mon papa fin janvier 2011, dans des conditions difficiles car son décès s'est passé à l'hôpital après une opération, ils n'ont pas su déceler la septicémie et le soignaient avec de l'efferalgan. Encore aujourd'hui j'évite de penser à sa dernière nuit et les atrocités qu'il a dû subir pour essayer d'enrayer l'infection mais j'ai vu des choses bizarres sur le sol qu'ils n'ont pas eu le temps de nettoyer parce qu'il venait de mourir quand je suis arrivée (j'habitais à 100km de chez lui). Mais il ne faut pas te mutiler pour autant, tu mérites de vivre pour toi, pour tes enfants et peut-être petits-enfants. Je n'y connais rien mais ne risques-tu pas peut-être même d'augmenter la maladie dont tu parles ? Oublies l'ombre et regardes la beauté de la lumière, la beauté de tes enfants, le confort de ta vie et profites-en un maximum. Je t'embrasse

	NANA49_belle (49) répond	Posté le 03-01-2012 à 23:32
Bonsoir marise*diet Je conçois avoir eu des mots dérangeants mais je ne peux pas les réfuter ces sentiments je les ai parfois ressentis Quand on se retrouve en pleine déprime comme tu l'as deviné lors d'un deuil (le décès de mon père) j'ai ressenti cela . Cel m'a semblé mêm une injustice d'être encore sur terre et que le soleil brille. ces états ont diparu pendant des années .Maintenant grace à la maladie de parkinson ces ombres me font à nouveaux des signes. Mais je sais que la vie est trop belle et que mes enfants n'ont pas demandé de vivre sans maman. NANA49 RASSUREE ?

	marise_diet répond	Posté le 03-01-2012 à 18:07
Bonsoir NANA, tu me fais peur avec tes remarques ou alors c'est parce que tu ressens encore trop fortement l'absence d'êtres chers. Sinon, pour vouloir te faire souffrir comme ça, je te poserais bien la même question que PATPATGC m'a posée : la vie que tu mènes correspond-elle à ce que toi tu souhaitais et non pas à un modèle établi ? BISES

	NANA49_belle (49) répond	Posté le 01-01-2012 à 23:39
Bonsoir Bonsoir, Je reconnais certains travers dans vos écrits même si je pense souffrir d'une affection plus légère que vous. Parfois je souffre de crises de boulimie aigüe (enfin c'est comme cela que je la considère). Ces phases se révèlent lors de grandes tristesses. Je me culpabilise d'être encore de ce monde et je m'adonne à la boulimie. J'ai envie de mee venger sur ce corps qui me relie à ce monde. Je désire ressentir la souffrance c'est une sorte d'autoflagellation. Une sorte d'appel à un petit suicide. pourtant j'ai beaucoup de cadeaux de la vie mari aimant enfants en bonne santé vie aisée....NANA49

	marise_diet répond	Posté le 19-12-2011 à 17:36
Je m'excuse de ne pas avoir répondu plus tôt à ta question PATPATGCMOI, je suis un peu bousculée en cette fin d'année mais oui je te confirme que j'ai bien la vie dont je rêvais adolescente. Bon, le prince charmant n'est plus si charmant que ça mais ainsi va la vie n'est-ce pas et au bout de 40 ans de mariage franchement je n'ai pas à me plaindre par rapport à d'autres. Le boulot par contre c'est autre chose et maintenant que j'y pense, mes égarements psychologiques ont commencé en même temps que j'ai repris une activité professionnelle après avoir élevé mes enfants pendant 14 ans. Tiens, tiens, y aurait-il un lien de cause à effet ? Il faudra que je creuse cette piste auquel cas j'ai de l'espoir alors puisque ma retraite est pour septembre 2014. Comme quoi d'en parler peuvent faire bouger les choses quelque peu. Je te tiendrai au courant et merci de ta question.

	patpatgcmoi (paris, 75) répond	Posté le 14-12-2011 à 18:13
Tu as raison, la qualité du lien avec la thérapeute est essentiel. Contrairement à ce que beaucoup pensent, travailler avec un psychanalyste n'est pas travailler sur le passé : en fait on travaille sur le présent, et c'est par ricochet qu'on remonte dans le passé. Quand tu dis "j'ai tout pour être heureuse", j'ai envie de te demander si la vie que tu mène correspond à ce que toi tu souhaitais, à tes ambitions et non pas à un modèle établi ou convenu. Pour ce qui est de le faire comprendre aux autres, j'ai vite compris que ça ne sert pas à grand chose : c'est leur donner un poids trop lourd à porter. Et surtout, c'est risqué d'être enfermée dans l'image de celle qui va mal, alors qu'en fait on est en devenir.

	marise_diet répond	Posté le 14-12-2011 à 17:22
Merci à toutes pour vos témoignages, ils prouvent qu'on peut avancer malgré tout. La kinésiologie je ne connais pas mais pourquoi pas, il faudrait que je cherche dans ma région (Eure), psychanalyste pas encore essayé (consulté seulement psychiatre et psychologue), je pourrais voir aussi. Il me reste la piste du psychothérapeute, avec tout ça si on ne va pas mieux..... Moi j'ai vraiment besoin d'un échange et pas d'un psy distant et silencieux comme j'en ai connu. Difficile dans une petite ville d'avoir le choix pour la thérapie, on tombe bien ou mal c'est selon. Je l'ai déjà dit dans cette discussion ou une autre, j'ai tout pour être heureuse. Moi-même je ne comprends pas ma propre détresse intérieure qui me pousse à ces actions alors comment le faire comprendre aux autres ? Tu l'as dit patpatgcmoi, on se sent seule et on est seule et surtout, je me cache si bien que plus personne n'est au courant dans mon entourage. J'enrage contre moi et je recommence.

	patpatgcmoi (paris, 75) répond	Posté le 14-12-2011 à 16:35
juste un mot pour vous dire que la sortie de ces troubles est possible : j'ai connu la boulimie vomitive plus de 30 ans, depuis mes 6/7 ans. J'ai entrepris un travail sur moi avec un psychanalyste, qui m'a permis de comprendre et surtout de ne plus avoir besoin de ce mode d'expression/d'étouffement de mes émotions. Cela a pris quelques années, mais bon, au vu de la durée de mes troubles, ce n'est rien ! Pour moi ce n'est pas une maladie, mais des symptomes : le travail sur soi se fait en allant à la source de ces symptomes. Il y a donc eu, surtout au début, agravation des crises, comme une forme de résister. Je n'ai jamais parlé nourriture/nutrition avec ce psy, car c'est secondaire. Et j'ai surtout appris à dédramatiser les crises en me concentrant sur les facteurs déclenchant. Oui, on se sent seul au monde, jusqu'à ce qu'on comprenne que les autres ne peuvent pas comprendre ces tourments extérieurs, ils ne perçoivent les kilos qui s'accumulent. Le reste....en plus quand comme moi tout s'est bien passé pour les études, pour le travail, ils ne peuvent pas percevoir la profondeur de la détresse, et combien j'ai pu sentir sale. Je sais que maintenant, je me suis retrouvée, et que la vie est trop trop belle ! En conclusion : ne pas rester seule avec ses symptomes, et trouver un allié (psy....) avec lequel le courant passe pour dénouer les fils, sans se focaliser sur le poids. Quand la nourriture retrouve sa place tout se remet en place.

	NEIGE_mamiequimoue (Amou, 40) répond	Posté le 14-12-2011 à 15:42
roselyne_38 (38) je ne connaissais pas (j'en fais des découvertes cette année ) j'ai vu qu'il y en a sur Bordeaux et à Anglet (64) j'invite celles que ça intéresse à voir dans leur région ! j'ai vu que ça englobe pas mal de facteurs intéressants! merci Pierrette

	argenta (dijon, 21) répond	Posté le 14-12-2011 à 14:29
si je pouvais en rajouter une louche :D c'est une analyse que je me suis faite (avec les années) on est toujours en décalage avec sa propre nature, nos émotions nous mangent, souvent on a eu un choc ou plusieurs et on a chaviré par un comportement de protection, on grossit pour se protéger des agressions, avec ces quantités alimentaires qu'on ingurgite ils donnent une impression de barrière le corps est décaler avec son esprit , traumatisme de l'esprit , du corps et on se protège guérir sa pensée, son esprit pour pouvoir vivre enfin , s'accepter tel que nous sommes tout une philosophie comment en guérir, en guérissons nous réellement, je le redis, je ne le pense pas, on peut soigner , apaiser, accepter sa maladie comme une maladie qui est en nous et surtout en parler , et ne pas culpabiliser même si la chute arrive , ce n'est pas si grave parce que demain sera un autre jour et que si on a des gens autour de nous pour en parler , pour nous soutenir, on n'est plus seul

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